Greenpeace Canada a été chargée par le Fonds d’éducation Greenpeace Canada de lancer un nouveau projet visant à mener une recherche sur deux ans sur l’influence des entreprises fossiles au Canada. Dans ce billet, nous vous présentons la nouvelle chercheuse principale et rédactrice de Greenpeace Canada, Nola Poirier, qui nous en dit plus sur son parcours et le travail à accomplir. Elle s’est entretenue avec Jackie Gallagher, la conseillère principale du Fonds.

JG : Bienvenue Nola! J’aimerais savoir comment vous avez appris l’existence de ce poste.

NP : J’ai entendu parler de ce poste pour la première fois lorsqu’un ami m’a transmis l’offre d’emploi en me disant que « cet emploi semble être fait pour toi ». Après avoir obtenu une maîtrise en études environnementales à York, j’ai consacré les quinze dernières années de ma vie professionnelle à la recherche environnementale et à la justice sociale. Le rôle correspondait profondément à mes propres expériences et intérêts.

JG : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre parcours?

NP : Je mène des enquêtes fondées sur des données probantes et des recherches basées sur des entretiens depuis 2013. De 2013 à 2018, j’ai mené des recherches pour des ONG internationales au Borealis Centre, et de 2018 à 2021, j’ai travaillé pour Stand.earth au sein de leur groupe de recherche. J’ai notamment enquêté sur la fracturation hydraulique, les flux de pétrole, les biocombustibles, l’utilisation du charbon dans l’industrie de la mode et l’exploitation des forêts anciennes. 

JG : Vous avez travaillé avec tant de grandes organisations environnementales! Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler chez Greenpeace?

NP : J’ai voulu travailler pour Greenpeace à partir du moment où j’ai entendu parler du Rainbow Warrior quand j’étais enfant. J’admire la créativité et le courage de Greenpeace et j’apprécie particulièrement la réflexion organisationnelle et le travail que l’organisation a fait ces dernières années pour approfondir son travail en matière de justice, d’équité, de diversité et d’inclusion à l’interne et dans ses domaines de projet.

Par ailleurs, une grande partie de mon travail antérieur consistait à passer d’un sujet à l’autre à chaque fois que les organisations avaient besoin de recherches sur des enjeux en évolution. J’étais rarement en mesure de me concentrer sur seul sujet. Lorsque j’ai lu que ce poste était essentiellement consacré à un seul domaine, j’ai su que j’avais trouvé l’emploi de mes rêves. Je suis ravie de pouvoir me concentrer sur l’industrie canadienne des combustibles fossiles, de développer une expertise dans ce domaine, de me tenir au courant des tendances en la matière et de mettre à profit ces connaissances afin de dénoncer les tactiques dilatoires employées par les entreprises fossiles.

JG : Que pensez-vous pouvoir apporter à votre poste de chercheuse principale chez Greenpeace Canada?

NP : Mon expérience en tant que chercheuse est vaste et diversifiée. Mon travail est motivé par une curiosité insatiable et guidé par des compétences acquises au fil des ans. Je suis méticuleuse, j’aime compiler les renseignements et je suis passionnée par les données.

J’aime également écrire. En guise d’activité brise-glace lors de mon orientation, on nous a demandé quel outil nous aimerions le plus être. J’ai choisi d’être un stylo. Pour moi, les stylos ont des superpouvoirs. Ils vous permettent de partager des idées et des informations, d’inspirer les autres, de changer les esprits, de créer de la beauté, d’apporter de la joie et de créer des liens indélébiles. Je ne suis presque jamais sans stylo. 

JG : Absolument! J’avais entendu dire que vous étiez aussi une écrivaine!

NP : Oui! En plus de travailler comme rédactrice environnementale, l’écriture de fiction est une autre de mes passions. Je détient une maîtrise en écriture créative de l’Université de la Colombie-Britannique et j’ai récemment travaillé à la rédaction d’un recueil de nouvelles et d’un roman. Les deux sont sur le point d’être complétés. Si cela vous intéresse, vous pouvez lire une de mes nouvelles dans le magazine The Walrus ici

JG : Qu’est-ce qui vous passionne le plus à propos de ce projet? À quoi ressemble le succès? 

Quand je pense aux projets sur lesquels j’ai travaillé dans le passé et à ceux dont je suis la plus fière, les premiers qui me viennent à l’esprit sont ceux où j’ai découvert une information précieuse qui était difficile à trouver ou qui était particulièrement enrichissante. Mais ceux qui me restent vraiment en mémoire sont ceux où la recherche a eu un impact durable et tangible. Avant d’arriver chez Greenpeace, j’ai travaillé au sein d’une petite équipe à la recherche et à la rédaction d’un rapport sur la pauvreté pour la ville de Powell River, en Colombie-Britannique, où je vis. La ville voulait déterminer l’ampleur de la pauvreté dans la région, ainsi que les données démographiques, les facteurs clés, les types de pauvreté et les solutions possibles. À l’approche de l’élection municipale, j’ai assisté à la réunion des candidat·es de ma localité. Dans leurs discours, plusieurs candidat·es ont abordé des aspects de la pauvreté que nous avions abordé dans le rapport. Le fait de voir la recherche que j’avais effectuée avoir un impact direct sur le discours politique m’a enthousiasmé pour le moment où la recherche que j’entreprends actuellement sur les retards climatiques causés par l’industrie fossile entraînera l’évolution des perceptions – et les actions – dans les domaines politique et public du Canada. 

JG : Merci beaucoup de vous être entretenue avec moi, Nola. Nous avons vraiment hâte de voir les résultats de votre travail.

NP : Je remercie sincèrement toutes celles et ceux qui ont contribué à rendre ce poste possible. Je vais travailler dur, réfléchir profondément et faire en sorte que mon rôle ait un réel impact.