Le mouvement pour la justice environnementale et la justice climatique est l’une des luttes les plus importantes de notre époque. Voici ce qu’il faut savoir!

Justice environnementale
Tout le monde a le droit de vivre et de travailler dans un environnement propre, sain et sécuritaire. La race, la capacité physique, le handicap, l’identité de genre, l’orientation sexuelle, le revenu ou la nationalité d’une personne ne devraient pas être des facteurs qui déterminent la mesure dans laquelle elle est protégée contre les atteintes à l’environnement.
Malheureusement, le monde dans lequel nous vivons actuellement est tout autre. La pollution et les autres problèmes environnementaux affectent certaines populations plus que d’autres, dont les communautés noires, autochtones et racisées (BIPOC) ainsi que les personnes à faible revenu.
Cet impact inégal est perceptible dans de nombreux endroits au Canada. Ainsi, dans certaines communautés autochtones, l’eau du robinet est impropre à la consommation. En Nouvelle-Écosse, les décharges et les dépotoirs sont plus susceptibles de se trouver à proximité des communautés mi’kmaw et noires, ce qui les expose davantage à la pollution.
Lorsque les problèmes environnementaux touchent injustement les personnes noires, autochtones et racisées, on parle de racisme environnemental.
Pour en arriver à une véritable justice, les populations les plus touchées par l’injustice doivent avoir leur mot à dire sur la façon dont leurs communautés sont organisées. Et elles doivent être impliquées dans la création de solutions, comme de nouvelles lois environnementales, pour remédier aux torts existants.
Justice climatique
La justice climatique est une forme de justice environnementale avec un objectif spécifique. Elle aborde le fait que les changements climatiques n’affectent pas toutes les communautés de la même manière, et regarde ce qui peut être fait pour rendre les choses plus équitables.
Les pays et les populations à faible revenu, les communautés BIPOC, les femmes et les personnes en situation de handicap souffrent davantage des catastrophes climatiques telles que les inondations, les feux de forêt, les sécheresses, la hausse des températures et la montée des eaux. La plupart des personnes les plus menacées par les phénomènes météorologiques extrêmes sont celles qui en sont le moins responsables.
Ce sont les pays et les entreprises les plus riches qui ont généré le plus de pollution par les gaz à effet de serre au fil du temps. C’est d’ailleurs ainsi qu’ils ont gagné une grande partie de leur fortune! Les partisan·es de la justice climatique leur demandent de prendre leurs responsabilités en aidant les populations et les pays les plus touchés par les changements climatiques.
Quelques exemples d’injustice climatique
- Les communautés autochtones au Canada sont plus vulnérables aux incendies de forêt parce qu’elles sont plus susceptibles de se trouver dans des régions éloignées où les feux sont difficiles à atteindre.
- Les personnes âgées, les individus en situation de handicap, les communautés à faible revenu et les gens vivant avec des maladies chroniques risquent davantage de développer des problèmes de santé pendant les vagues de chaleur.
- Les jeunes et les personnes qui ne sont pas encore nées ressentiront plus fortement les effets des changements climatiques à mesure qu’ils s’aggraveront.
- Les nations qui ont le moins contribué à la crise climatique sont celles qui souffrent le plus de ses conséquences, telles que les conditions météorologiques extrêmes et la montée des eaux. Les pays africains qui y contribuent très peu devront consacrer jusqu’à cinq fois plus d’argent aux mesures d’adaptation climatique qu’aux soins de santé.
À quoi ressemble donc la justice climatique?

Le Fonds pour répondre aux pertes et dommages, créé par les Nations Unies en 2022, est un exemple concret de justice climatique en action. Ce mécanisme a été mis en place après des années de pression de la part des pays les plus menacés par les changements climatiques.
Le fonds versera de l’argent à ces nations pour les aider à se rétablir et à s’adapter. Les pays les plus riches, qui ont le plus contribué aux changements climatiques, ont accepté d’y cotiser.
Comment contribuer à la réalisation de la justice climatique
Le mouvement pour la justice climatique demande aux entreprises et aux gouvernements d’opérer des changements importants. Vous pouvez agir pour les inciter à œuvrer en ce sens!
1. Informez-vous sur la justice climatique en lisant Les jeunes face à la crise climatique, Les communautés en première ligne des changements climatiques, L’importance de résoudre à la fois la crise climatique et la crise du logement et À quoi ressemble la justice climatique?
2. Soutenez les communautés en première ligne des changements climatiques en partageant leurs histoires. Leurs expériences et leurs voix doivent être entendues pour permettre la mise en place de solutions climatiques qui conviennent à tout le monde.
3. Faites pression sur les émetteurs de gaz à effet de serre, comme les entreprises de combustibles fossiles, qui alimentent les changements climatiques. Il est temps d’exiger qu’ils prennent leurs responsabilités et soutiennent les communautés vulnérables.