Il y a de nombreuses raisons d’aimer les forêts. Elles renferment une quantité incroyable de plantes et d’animaux. Elles rafraîchissent et purifient l’air. Leur beauté est une source d’émerveillement pour les personnes qui s’y promènent. Et si vous avez besoin d’une raison supplémentaire pour les apprécier, en voici une excellente : elles peuvent nous aider à ralentir les changements climatiques. Poursuivez votre lecture pour découvrir comment.

© Jiri Rezac / Greenpeace
Les forêts, alliées du climat
Les forêts absorbent et libèrent constamment du dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre qui emprisonne la chaleur dans l’atmosphère. Les humains en rejettent davantage dans l’air en brûlant des combustibles fossiles à des fins énergétiques. Ce faisant, ils réchauffent la planète et favorisent les changements climatiques.
C’est à ce niveau que les forêts peuvent nous aider. En se développant, les arbres absorbent le dioxyde de carbone présent dans l’air. Ils stockent le carbone dans leur tronc, leurs branches, leurs racines et leurs feuilles, mais aussi dans le sol qui les entoure. Puis, ils libèrent ce carbone lorsqu’ils brûlent ou se décomposent.
Quelle est donc la quantité de pollution par le carbone captée par les forêts? Environ un tiers! Les forêts sont des alliées puissantes dans nos efforts pour freiner les changements climatiques.
Le Canada abrite près de 9 % des forêts du monde, ce qui le place juste derrière la Russie et le Brésil. Lorsque nous protégeons les forêts au Canada, nous les préservons pour le monde entier.
Source de carbone ou puits de carbone?
Une forêt est une source de carbone si elle libère plus de carbone qu’elle n’en absorbe. À l’inverse, elle est un puits de carbone si elle absorbe plus de carbone qu’elle n’en libère.
La plupart des forêts canadiennes étaient des puits de carbone avant 1990. Puis, quelque chose a changé. Plutôt que de contribuer à ralentir les changements climatiques, elles les accélèrent!
Les changements climatiques sont l’un des facteurs responsables de cette évolution. La sécheresse et les changements dans les cycles de précipitations menacent la santé des forêts. Les insectes qui détruisent les arbres se déplacent vers de nouvelles régions. Et l’air plus chaud et sec contribue à l’aggravation des feux de forêt. En 2023, les incendies au Canada ont libéré cinq fois plus de dioxyde de carbone que la pollution totale du pays pour l’année. Ouf.
En dépit des difficultés que connaissent les forêts canadiennes, l’exploitation forestière se poursuit au même rythme.
Résultat : les forêts sont abattues et meurent plus vite qu’elles ne peuvent repousser, ce qui en fait une source de carbone et non un puits de carbone. Que pouvons-nous donc faire pour leur venir en aide?

Protéger les forêts, surtout les plus anciennes
Il est temps de protéger les forêts du Canada, en particulier les forêts primaires, aussi appelées forêts anciennes. Ces forêts stockent du carbone depuis des siècles.
La forêt boréale s’étend de l’Alaska à la Russie, en passant par le Canada et la Scandinavie. Les arbres et les sols de la forêt boréale constituent le plus grand réservoir de carbone terrestre.
Malheureusement, plusieurs industries, dont celles du forage pétrolier et gazier et de l’exploitation minière, contribuent à la destruction des forêts primaires comme la forêt boréale. L’une des plus grandes menaces est l’exploitation forestière. Chaque année, les coupes à blanc industrielles rasent environ un million d’acres de forêt boréale, soit l’équivalent de cinq patinoires de la LNH chaque minute.
Beaucoup d’arbres abattus sont transformés en papier de toilette, en essuie-tout et en mouchoirs que les gens utilisent une seule fois avant de jeter. En 2022, près de 100 climatologues du monde entier ont écrit une lettre au premier ministre Justin Trudeau, l’exhortant à cesser d’abattre les forêts anciennes au Canada et à les protéger.

Des forêts en meilleure santé grâce au savoir autochtone
Des communautés autochtones vivent sur ces terres depuis des milliers d’années. Elles comptent parmi les meilleurs gardiens des forêts. Par exemple, les pratiques traditionnelles autochtones de brûlage dirigé réduisent le risque de feux de forêt et empêchent leur propagation s’ils se déclenchent.
Les connaissances et le leadership des communautés autochtones sont essentiels à la protection et à la gestion des forêts. Elles conservent déjà au moins 21 % des terres du monde, souvent de manière plus efficace que les sites protégés par les gouvernements, comme les parcs et les réserves naturelles.
Rejoignez le mouvement pour protéger les forêts
Vous pouvez faire une différence pour les forêts dès maintenant. Insistez auprès du gouvernement canadien pour qu’il adopte des lois robustes qui protègent la nature, respectent les droits des peuples autochtones et soutiennent leurs projets.